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Les artisans du patrimoine... La maçonnerie et le décor en plâtre.mais aussi en chaux ou ciment prompt naturel...
 
 

Restauration d’une façade, enduit chaux et modénature au ciment prompt
 
 


Maître d’ouvrage : Commune de Lanslebourg .

Maître d’œuvre : Aude Bonnefond, architecte DPLG.

BET : Hervé Nicolas

Lieu : Chapelle de la Madeleine, Lanslebourg, Chemin de la « ramasse »,
ancienne route du col du mont Cenis, Savoie.

Nature de l'ouvrage : Chapelle du XVe., reconstruite en 1695, une restauration en 1879 .

Protection monument historique : non inscrit, non classé .

Entreprise : les Ateliers du Paysage.

Matériaux d’origine : Pierres cristallines, chaux, ciment prompt pour les modénatures.

Matériaux de restauration : Chaux NHL 5, Ciment prompt, plus adjuvantation .

Intervention demandée : Restauration de la façade, enduit et modénature.
Pour ce chantier, nous avons mis en place un protocole de réalisation
de mortier de prompt pur pour la réalisation des décors,
et avons travaillé en collaboration avec les ciments Vicat
pour l’analyse des mortiers de prompt.

 
Descriptif des modénatures en ciment Prompt, par M. Dominique Petelaz, VICAT.

Suite à notre visite du chantier de la chapelle Ste Madeleine à Lanslebourg /Mont-Cenis dans la vallée de la Maurienne (73)
nous pouvons faire les observations suivantes :

Les moulures décoratives du porche d'entrée sont réalisées avec un mortier de couleur ocre caractéristique des mortiers en ciment naturel. Historiquement cela est tout a fait possible puisque la restauration de cette chapelle a eu lieu en 1879. Or les années 80 correspondent a un engouement pour l'utilisation de ce type de ciment en décoration (pierres factices, moulures, statuaire, etc.) dans le monde et particulièrement dans le sud-est de la France. Les 2 piliers ressemblent à ceux qui, préfabriqués en atelier, étaient vendus ensuite sur catalogue. Idem pour les moulures du tympan triangulaire.

La coupe du prélèvement issu du chapiteau abîmé de droite (en regardant le porche) montre que ce dernier a été confectionné sur place car on voit à l'intérieur du mortier, à 2 cm de la surface, de grosses bulles d'air .Celles qui sont enfermées lors des passes successives. La couche inférieure a été réalisée avec un sable gris de granulométrie O/3 environ. La couche supérieure a été confectionnée avec un sable très fin 0/1 et probablement local car on voit briller les particules de micaschistes. A la surface on distingue par endroit une couche de 2/3 mm plus ocre et brossée. Réparation ultérieure locale ?

La coupe du prélèvement issu de la moulure abîmée (angle droit du fronton) montre un mortier très fin de type 0/1 et probablement réalisé avec le même sable. La couche de 2 mm en surface de couleur ocre correspond à la partie carbonatée du mortier et non pas à une couche de mortier fin supplémentaire.

En conclusion il s'agit d'une réalisation correcte qui a résisté plus de cent ans dans des conditions climatiques sévères : orientation ouest, donc avec cycles de gel dégel importants. Un bout de toit les protège partiellement. La fissure en milieu de façade traverse les 2 moulures abîmées .Sans doute l'origine de leurs premiers désordres. Puis la neige et le gel ont fait le reste, surtout là où l'eau ne pouvait pas s'écouler.

 
La façade avant notre intervention.
vue depuis la porte.

Détail des dégradations des modénatures du portail.
idem.
idem.
Idem, extrémité gauche du tympan avec sa corniche.
Idem, la corniche de l’entablement.
Détail du mortier de ciment prompt avec agrégats.
Le chapiteau gauche.
D étail d’un ancrage de la corniche d’entablement.
Les pierres de parement en pieds de mur sont déjointées.
Première intervention, retirer les pierres de parement et les lauzes de sol, puis les indexer pour le remontage.
Façade décroutée, le reste du décor et resté en place.
Réalisation du corps d’enduit.
R éalisation de la couche de finition.
Idem.
Les parties dégradées du décor sont purgées.
Nettoyage et préparation du support pour la réalisation de la corniche d’entablement.
Mise en place d’ancrage relié avec du fils de fer galvanisé.
Un gobetis puis le premier remplissage.
Détail.
Premier tirage au gabarit bois en sous cote.
Les ingrédients de la « petite cuisine »..
Prise d’empreinte à l’aide du conformateur à tiges métalliques (à droite un conformateur de fortune en plastique servant au carreleur).
Tirage de la corniche au gabarit métal.
Le résultat final.
Réalisation de la corniche d’entablement en sailli supérieur, après purge, mise en place de la matiere.
Tirage au gabarit métal.
Tirage au gabarit métal.
Vue d’ensemble avec le rail.
Vue d’ensemble avec en arrière plan la corniche tirée et qui a commencé à s’oxyder, de couleur marron.
La corniche et ses retours sont finis.
Purge du chapiteau de gauche.
Le gabarit de la partie supérieure du chapiteau.
Mise en place de la matière.
Idem.
Tirage du profil au gabarit, sans rail !
Réalisation du tore, au pied du pilastre.
Restauration en cours du pilastre de droite.
Le même restauration finie.
Idem.
Le pilastre de gauche purgé.
Le même restauration finie.
Idem.
Mise en couleur, application d’une colature sur l’enduit.
Idem.
Idem.
Réalisation de la colature.
Mise en couleur du décor, par application d’une colature.
Nos amis de chez Vicat, avec qui nous avons travaillé sur les analyses de mortiers.
Façade finie.
Détail.
L’ensemble de la façade, avec réalisation du bandeau de rive, et la pose de gouttières en cuivre.
   
 
 
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